Le conseil d’administration de la CCAS a voté, le 11 décembre, les orientations politiques de l’organisme et leur traduction budgétaire pour l’année 2016. Un budget adopté sous le poids de contraintes inédites et lourdes.
Jamais orientations politiques n’auront été adoptées dans un climat aussi incertain. Malgré les efforts de tous, la baisse de la dotation du 1 % plonge la CCAS et les CMCAS dans une situation exceptionnelle. Définies à partir des résultats de l’enquête Ipsos « Quels bénéficiaires êtes-vous ?», elles conjuguent deux enjeux : répondre à de nouveaux besoins et de nouveaux publics tout en réaffirmant les valeurs qui fondent les Activités Sociales : la justice, la solidarité et la dignité. « Gérer en luttant et lutter en gérant est aujourd’hui d’une brûlante actualité », précise le document.
Dans le domaine des vacances, l’enquête Ipsos révèle que, pour 83 % des bénéficiaires, « il est important de simplifier et clarifier le système de réservation ». Si, en 2016, le système d’affectation à tour de rôle demeure pour les périodes à fortes demandes, « nous proposons la mise en place d’un deuxième tour de rôle pour l’été, et le recentrage de l’offre à tour de rôle sur les deux hautes saisons que sont février pour l’hiver et juillet/août pour l’été », indique le texte. Il est tout aussi important, pour 74 % d’entre vous « de faciliter le départ avec des personnes extérieures ».
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Les orientations précisent que « pour y parvenir, nous devons augmenter l’offre avec de nouvelles possibilités de départ : gîtes en accès libre ou maisons familiales sans restauration. Mais nous devons surtout poursuivre notre action au sein de l’association Parcours et développer l’offre partenaire à tarifs négociés, notamment en basse saison ». Au total, 476 destinations vacances vous seront proposées cette année avec la CCAS.
Pour les colos, plébiscitées par les bénéficiaires, la CCAS s’engage dans la construction d’une charte d’engagement éducatif, « garante de la mise en œuvre de coopérations fondées sur des valeurs et des objectifs partagés avec les équipes d’encadrement et les partenaires associatifs ». Concrètement, il s’agit de réinterroger le projet éducatif des électriciens et des gaziers (lire notre dossier dans le Journal n°369). Mais l’action de la CCAS ne se limitera pas aux jeunes mineurs. La volonté est aussi de valoriser les Activités Sociales auprès des jeunes salariés en proposant une offre découverte et leur permettant de s’approprier l’ensemble des offres à leur disposition. Dans ce cadre, le festival d’Énergies se tiendra en mai à Soulac-sur-Mer (Gironde).
Concernant le patrimoine, la démarche de valorisation et d’adaptation sera poursuivie et la coopération avec nos partenaires du tourisme social en lien avec les CMCAS renforcée. Vous êtes 74 % à vouloir davantage d’informations sur les offres partenaires et 82 % « une plus grande flexibilité dans les dates ». Une priorité pour près de la moitié des bénéficiaires âgés de moins de 35 ans !
Quant à la restauration méridienne, qui demeure un enjeu pour les salariés, la CCAS a décidé de continuer l’exploitation de ce secteur tout en rappelant aux employeurs de la branche des IEG leurs responsabilités légales. Vous êtes 61 % des salariés à considérer « que la restauration doit relever de l’employeur ». Au travers du 1 %, la CCAS finance la restauration à hauteur de 27 millions d’euros par an « en lieu et place des employeurs ».
Enfin, pour que les Activités Sociales s’ancrent encore plus dans votre quotidien, vous nous dites souhaiter le développement de nouvelles aides : juridiques (84 %), aux démarches administratives (76 %), pour les tâches domestiques (75 %) et aux situations de surendettement (55 %). En matière d’assurance, la notoriété des Activités Sociales n’est plus à faire : 78 % d’entre vous connaissent déjà la Couverture supplémentaire maladie pour les retraités (CSMR) et 50 % des ouvrants droit ont adhéré au contrat IDCP. « L’année 2016 sera l’occasion de revisiter la couverture IDCP afin de renforcer la complémentarité avec la prévoyance de branche et de la rendre plus attractive en direction des nouveaux embauchés. »
Dernier point, et bonne nouvelle pour ceux qui aspirent à devenir propriétaire de leur logement : la mise en place, dès le premier semestre de cette année, d’une plateforme de courtage au service de l’ensemble des ouvrants droit, afin de les aider à obtenir des prêts immobiliers aux meilleures conditions.
Négociations : la mobilisation continue
L’annonce était tombée le 27 octobre dernier comme un couperet. Dans un courrier unitaire CGT, CFE-CGC, CFDT et FO,les représentants des fédérations syndicales demandaient le 5 novembre à Ségolène Royal, ministre de tutelle, la tenue « d’une réunion tripartite (…) pour examiner l’assiette du 1 % et particulièrement celle retenue pour déterminer la prévision 2016 ». Le 24 novembre, mobilisation des salariés pour la défense du pouvoir d’achat, du secteur de l’hydraulique et contre la financiarisation du secteur de l’énergie. C’est au cours d’une session extraordinaire du Comité de coordination des CMCAS, le 2 décembre, qu’est votée la répartition du 1 % : 68 % des 431 millions d’euros seront versés à la CCAS et 32 % aux CMCAS. Nouvelle journée d’action des salariés le 9 décembre partout dans le pays.
Le 16 décembre, Ségolène Royal écrit à Jean-Claude Moreau, président du Comité de coordination des CMCAS : « J’ai demandé à la direction générale de l’énergie et du climat de prendre l’initiative d’une réunion (…) afin que toutes les explications sur les modalités de calcul puissent être apportées, et que les voies les plus appropriées pour moderniser ce financement puissent être examinées. » Le 21 janvier prochain, une nouvelle journée d’action syndicale est prévue.
La mobilisation continue !
Tags: Gestion Négociations Statut national
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les orientations politiques 2016 de la CCAS et je m’interroge. Qui parle? le Conseil ou le Président? En effet, le mélange de « Je » et de « Nous » dans la rédaction de ce rapport ne contribue pas à clarifier s’il s’agit d’orientations collectives ou de la propre et seule volonté du Président. Par ailleurs, la nostalgie sur ce que n’est plus ou ne sera plus le 1%, car personne ni a encore touché, ne deviendrait-elle pas le seul et facile prétexte pour s’exonérer de se poser les bonnes questions, par exemple : sur les coûts de fonctionnement, l’adaptation des structures, le standing de représentants, notre image vis à vis de nos homologues dans les autres entreprises. Qu’en pensez-vous? Je ne le saurai pas. Vous ne répondez jamais…
Bonjour, votre sondage est une bonne initiative. Vous ne parlez pas du sentiment que partage un trop grand nombre de salarié. Je parle du sentiment qu’il y a beaucoup de magouille et de gros gaspillage autour du 1%. Il y a aussi le sentiment qu’il n’y pas de véritable démocratie à la Ccas. La Cgt majoritaire écrase tout et que ses valeurs ne sont plus dans l’air du temps. Pour se faire, moi je pense que chaque salarié devrait avoir une enveloppe budgétaire pour l’année en fonction de son coefficient social. A lui de gérer ses vacances en partant sur centres privés au prix réel mais aussi sur centres Ccas au prix réel aussi. Avec cette dotation il pourrait par exemple partir sur des activités slv onéreuses, trop souvent réservées aux gros salaire mais aussi payer des activités culturelles ou sportives de son choix , partir au ski ou a l’étranger. Enfin rester maitre de se qui a le droit. Ça cela serait vraiment équitable. LE le 1% serait réellement partagé entre les salarieésde tout niveau et serait réellement défendu.
merci pour vos info.QUAND LE CATALOGUE PTRINTEMPS(ETE 2016 sortira t il? CECI EST IMPORTANT POUR TOUS ET NOTAMMENT LES RETRAITES QUI DOIVENT PAR CE FAIT POUVOIR S »ORGANISERKCE 08.01.2016 à 22h19.