L’exposition inaugurale du musée des Confluences de Lyon Dans la chambre des merveilles regorge de gorgones, renards bleus, momies, microscopes, guimbardes et dents de narval… De nouveau prolongée, elle est à voir jusqu’au mois de juillet.
Crocodilus porosus, oeufs de dinosaure, dents de mastodonte, agneaux monstrueux, Draco dussumieri… Avec l’exposition Dans la chambre des merveilles, le musée des Confluences de Lyon dévoile une partie de l' »infinité des choses rares et recherchées » qui composaient les cabinets de curiosité à l’aube du siècle des Lumières. La ville de Lyon en abritait une quinzaine, dont l’un des plus réputés est celui de deux frères, Balthasar de Monconys et Gaspard de Liergues. À la faveur de voyages et de rencontres, ils rassemblent à partir de 1623 une importante collection de minéraux, animaux naturalisés, artefacts humains, ouvrages et autres curiosités. Les bouleversements révolutionnaires et les déménagements successifs auront raison de ces premières collections, mais leur cabinet d’histoire naturelle donnera naissance au muséum d’histoire naturelle de Lyon (1772-2007), dont proviennent en partie les 2,2 millions d’objets des collections du musée des Confluences.
Taxinomies imaginaires
Ces « cabinets de curiosités » et ces « chambres des merveilles » servent de lieu de connaissance : les savants y identifient, nomment et classent des spécimens issus des quatre coins du monde, récoltés à la faveur des missions coloniales et des voyages. Entre différence et similitude, chaque individu trouve sa place dans une vaste taxinomie savante en construction perpétuelle… Les pièces exposées témoignent cependant autant de la biodiversité qu’elles régalent le regard de formes, de couleurs et de matières, à l’image de la dernière pièce de l’exposition où s’accumulent littéralement des centaines d’objets, disposés du sol au plafond.
La chambre des merveilles porte bien son nom, et prouve que les sciences naturelles, en sus d’éveiller à la connaissance du monde, peuvent aussi faire appel à l’imaginaire. Les espaces offrent une muséographie soignée et onirique, où chaque chaque spécimen attire le regard et les questionnements. Le visiteur contemporain croise alors celui de 1777, lorsque les collections ouvraient pour la première fois au public…
Un serpent avec une tête de salade, un tatou velu, un canard-poisson… Quentin, 6 ans, en vadrouille au musée avec son père, nous fait la visite :
DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES
À voir jusqu’au 31 juillet Le musée des Confluences |
Billets coupe-file
Des billets coupe-file pour le musée des Confluences sont accessibles depuis l’espace Culture et Loisirs, à 5€ au lieu de 9€. Pour accéder à la billetterie, rendez-vous sur le site ‘ccas.fr‘, identifiez-vous à l’aide de votre NIA et de votre mot de passe, puis cliquez sur l’espace Culture et Loisirs, ou suivez ce lien (une fois identifié). |