Dans une lettre ouverte adressée le 3 juillet à Emmanuel Macron, les fédérations syndicales de l’énergie demandent à l’État de clarifier sa position sur l’avenir d’EDF.
Face aux déclarations contradictoires au sommet de l’État, aux rumeurs faisant état d’un montage financier scellant la séparation des activités d’EDF, aux menaces qui continuent de peser sur l’hydraulique français, et au terme du débat public sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, les fédérations syndicales de l’énergie unanimes ont demandé à être reçues par Emmanuel Macron afin de clarifier la position de l’État sur le destin et le rôle de l’opérateur public.
Découper EDF en tranches : un vieux scénario
La petite note publiée par le magazine « Challenges », le 21 juin dernier, est venue rappeler que le scénario d’un big-bang financier sur l’opérateur public était toujours dans les cartons. En effet, depuis 2016, la rumeur de la séparation des activités d’EDF refait régulièrement surface. Ce scénario, sur lequel les financiers de la banque d’affaire UBS planchent, prévoirait la séparation des activités d’EDF en deux pôles distincts, regroupant, d’un côté, les énergies renouvelables, les actifs de réseaux ainsi que les services aux particuliers et, de l’autre, le nucléaire, Areva, désormais Orano, reprise par EDF.
L’exemple viendrait d’outre-Rhin, où les activités de l’opérateur allemand RWE – dont en 2016, 60% de la production électrique était issue du charbon – ont été ainsi découpées en tranches. Cette opération aura contribué, comme le notait « Les Échos » en décembre dernier, « à créer de la valeur pour les actionnaires ».
« Une question légitime » pour Nicolas Hulot
En mars dernier, le ministre de la Transition écologique, interrogé sur ce sujet sur Europe 1, avait estimé que cette séparation « n’était pas une priorité mais un questionnement légitime que l’entreprise doit avoir pour prendre acte de sa diversification ».
Les fédérations syndicales estiment elles, que l’ambition des banques d’affaires, « très en cour dans les couloirs de la République », ne poursuivent qu’un seul objectif : « générer un maximum de commissions et de plus-values ». Face aux risques de fragilisation des différents secteurs d’activités du groupe ainsi isolées, les fédérations réaffirment « l’atout majeur que constitue EDF avec son modèle intégré » et affirment que l’entreprise publique « a un rôle central à jouer dans la mise en œuvre du modèle français de transition énergétique », demeurant « un point d’appui incontournable pour le développement de la politique industrielle qui permettra à la France de disposer de filières bas-carbone puissantes ».
Pétition « Oui au service public du gaz et de l’électricité »
Les comités centraux des secteurs de l’énergie (EDF-SA, Enedis, GRDF, Engie SA, EDF Commerce SA) ont lancé une grande campagne d’information sur le contenu du 4e « paquet énergie » dit « Énergie propre » concocté par la commission européenne, et sur les décisions gouvernementales qui semblent vouloir les anticiper.
Retraité d’EDF depuis peu, je suis près à supporter une grève dure avec mes collègues des Industries Électrique et gazière. La grève à la SNCF nous à appris au moins une chose, c’est que le gouvernement n’en a rien à faire des perturbations qui ne les gènes en aucun cas . Le seul moyen est de taper leurs portefeuilles et ceux de leurs amis. Coupure intégrale des centres gouvernementaux et financières . Des industries et enseignes des patrons scélérat. Seul l’argent les intéressent.