Ancien hydraulicien, Dominique Pani porte la question de la privatisation des barrages dans la campagne des européennes.
À la retraite depuis février, Dominique Pani n’a aucune envie de « poser son sac ». Il reste un infatigable défenseur de la filière hydraulique du service public de l’énergie. « J’ai décidé de répondre favorablement à la proposition de figurer sur une liste aux prochaines élections européennes du 26 mai. »
Ce ne serait pas la première fois que cet ancien responsable syndical (CGT) franchirait les portes de cette institution qu’il a su arpenter pour défendre la maîtrise des 150 barrages hydrauliques dont dispose encore le service public français, et dont la Commission de Bruxelles n’a de cesse de réclamer la privatisation.
« Je n’ai jamais entendu personne, élus ou décideurs, m’affirmer qu’il y avait un intérêt quelconque à ouvrir à la concurrence la gestion des barrages, que la plupart des grands pays de l’Union européenne ont d’ailleurs refusée. »
« Bien sûr, des entreprises privées françaises ou étrangères trouveraient largement leur compte dans cette filière, depuis longtemps amortie, qui offre, par sa capacité de stockage et sa souplesse de mise en œuvre, un avantage stratégique sur les marchés de l’électricité. Avec les salariés et les organisations syndicales, nous avons bâti un solide argumentaire qui intègre une dimension importante de notre travail : la gestion de l’eau et la diversité de ses usages. »
De vrais monuments nationaux
Ces barrages, gigantesques ou plus modestes, se sont coulés dans le paysage, physique et humain, des régions de l’Hexagone et se visitent comme des monuments nationaux. Le 9 avril dernier, à l’Assemblée nationale, une centaine de députés ont cosigné une résolution commune qui qualifie de « dangereuse et irrationnelle » la mise en demeure de la Commission d’ouvrir à la concurrence les concessions des barrages de huit États membres.
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L’Europe, Dominique la porte en lui par ses parents : Solange, la jeune Ardéchoise tombée amoureuse d’Antonio, le jeune migrant sarde, bûcheron dans les forêts de châtaigniers… dont le père a péri sous les coups des bandes fascistes de Mussolini pour avoir un peu trop aimé la République. « Et je la porte aussi sur mes papiers d’identité, car j’ai conservé la double nationalité franco- italienne, précise-t-il. Ainsi que la maison de famille de Villanovafranca dans le sud de la Sardaigne que je partage avec mes frères et sœurs. »
Et Dominique, avec un paisible mépris, de désigner les « coquelets » qui pourchassent une poignée de migrants et vendent le service public dans les petites annonces…
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Merci Pinguin de cette précision, c’est vrai que cela appairait pas dans l’article mais je suis bien sur la liste PCF de ian Brossat.
Ce choix est en lien avec politique énergétique du PCF qui est sensiblement la même que c’elle que j’ai défendu pendant ma carrière de militant syndical.
Je pense que beaucoup se désintéressent de cette élection pourtant si importante pour la gouvernance de la France. Allez votez le 26 mai
Merci à la CCAS pour ce portrait d’agent.
Dominique est candidat sur la liste de I.Brossat(pcf)