Lors de la réunion du conseil d’administration de la Caisse nationale des Industries électriques et gazières, les représentants des quatre fédérations syndicales représentatives des IEG (CGT, CFE-CGC, FO et CFDT) ont voté contre le projet de retraite présenté par le gouvernement.
Lors du conseil d’administration de la Caisse nationale des Industries électriques et gazières (Cnieg), le 17 janvier dernier, des représentants de la Sécurité sociale ont indiqué aux administrateurs qu’un terme devrait être mis aux dispositions statutaires concernant les retraites des IEG, et ce, par ordonnances prises dans un délai de 6 à 12 mois.
La Cnieg, qui gère la retraite des électriciens et gaziers, est un organisme paritaire de sécurité sociale. Les quatre fédérations représentatives dans les IEG disposent chacune de deux sièges. Pour les employeurs, les sièges sont répartis entre deux groupements : l’Union française de l’électricité (UFE, 6 sièges), et l’Union nationale des employeurs des Industries gazières (Unemig, 2 sièges).
Pour les fédérations syndicales des IEG, ce texte signe la « liquidation » du régime statutaire des retraites des électriciens et gaziers, et impose une baisse des pensions allant de 20 à 40 % : elles se sont donc prononcées contre. Les représentants des employeurs se sont prononcés en faveur de la réforme.
Le projet de loi, dit de « système universel de retraite », qui sera prochainement soumis à l’Assemblée nationale, comporte selon les fédérations de « nombreux trous », notamment sur les mesures d’âge de départ et de financement, sur la pénibilité et la conversion en points des droits acquis, ainsi que sur « l’ingénierie financière » à mettre en place dans les IEG pour tenter de compenser (comment et pour combien de temps ?) les pertes de revenu induites par ce projet, notamment la perte induite par le calcul de la pension sur les six derniers mois de la carrière.
Une nouvelle journée de grève vendredi
Autant d’incertitudes qui ont conduit à un refus unanime des fédérations syndicales, tandis que la mobilisation sociale se renforce dans les IEG où les salarié·es multiplient les initiatives. L’expression des salarié·es est une donnée incontournable du traitement de ce dossier majeur pour les agents et leurs familles. L’intersyndicale (CGT, CFE-CGC, FO) appelle à une nouvelle journée d’action le vendredi 24 janvier prochain, notamment dans les IEG qui font l’actualité de ce mouvement social inédit.
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Retraitée avec pension bloquée depuis des années. Déjà présente dans l’établissement en 1968
ayant suivi le mouvement de grève national, nous avions obtenu des avancées sociales.
Mais voilà c’était il y a plus de 50 ans, il y avait de la solidarité entre les différentes professions, moins d’individualisme, du chacun pour soi.
Le monde change et pas pour le meilleur, je pleins nos enfants, nos petits enfants Ceux qui travaillent pour des boites faisant des milliards de bénéfices mais qui tout au long de leur carrière sont payés au smic avec une augmentation royale pour ancienneté de 50 € tous les 10 ans et qui à la retraite n’aurons guère que les 1000 € que la réforme MACRON prévoit de leur donner. S’est-il posé la question si l’on pouvait vivre décemment avec 1000 € ?
je réside en province, mais la vie n’est pas moins chère compte tenu des salaires. Moi je suis « pensionné » après tout comme les militaires puisque M MACRON estime qu’eux ne touche pas une retraite mais une pension. Dans les IEG nous sommes aussi des pensionnés.