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À voir, en accès libre

« Retour à Gorée »

Documentaire de Pierre-Yves Borgeaud, 2008, 1h49

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Le célèbre chanteur sénégalais Youssou N’Dour est né dans un pays qui a vu partir vers les Amériques, entre le XVII^e et le XIX^e siècle, dans la cale des navires négriers, des millions d’hommes et de femmes. Ceux-ci ont tout laissé derrière eux. Tout sauf leur musique qui donnera naissance aux négro spirituals, au blues, au gospel, au jazz, au rap… Parsemé de moments de grâce, ce « road movie » musical recolle avec justesse et émotion les morceaux d’une histoire oubliée. De Dakar à New York et à la Nouvelle Orléans, Youssou N’Dour part sur la trace de ses ancêtres, croisant sur son chemin une kyrielle de talentueux musiciens.

A lire, en accès libre

« Réflexions sur l’esclavage des nègres »

Texte de Nicolas de Condorcet, Éditions électroniques de France, 56 pages, 1881 (édition originale)

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« Quoi que je ne sois pas de la même couleur que vous, je vous ai toujours regardé comme mes frères ». Tels sont les premiers mots de ce texte fondateur. L’esclavage est « un crime » qu’il faut abolir, assène Nicolas de Condorcet. Pour mesurer la portée de cette prise de position, il faut se remettre dans le contexte. Nous sommes en 1781, dans un siècle où les idées humaniste triomphent en même temps que le plus infâme des commerces, celui du « bois d’ébène ». Le mathématicien, philosophe et futur député girondin livre ici un puissant plaidoyer, à contre-courant des préjugés de l’époque, démontant tous les arguments (religieux, moraux, économiques) qui ont servi à justifier l’asservissement de millions d’hommes et de femmes.

À écouter, en accès libre

« The Emidy project »

Album de musique, de Diana Baroni et Tunde Jegede, 2019

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L’effet est magnétique, immédiat. D’abord, il y a la douceur de la kora. Puis la caresse de la flûte, comme un vent chaud dans les voiles. Ensuite, les percussions, retour à la terre. Et les voix qui pleurent, qui chantent et qui rêvent. Enfin, le violoncelle… Entre musique traditionnelle brésilienne et africaine, ce disque est la bande son d’un spectacle qui rend hommage à l’incroyable destin de Joseph Antonio Emidy. Né en Guinée en 1775, capturé et réduit en esclavage dans les plantations brésiliennes, celui-ci deviendra violoniste et se produira en Europe. Il est aujourd’hui connu comme le premier compositeur de la diaspora africaine.