C’est à la Maison de la culture de Grenoble, au cœur de la plus grande région hydraulique de France, que se tiendra le 8 juin prochain la seconde édition des régionales du Conseil national de l’énergie. Au menu, une table ronde sur les enjeux de l’hydroélectricité.
Le Conseil national de l’énergie (CNE) a été initié par les représentants syndicaux des Conseil sociaux et économiques centraux d’Enedis et EDF SA. Il se veut un espace de rencontres et d’échanges entre salariés de l’énergie, associations de citoyens, élus des collectivités territoriales ou encore économistes, autour de grandes questions de l’actualité et de l’avenir du service public de l’énergie en France et en Europe.
Réuni pour la première fois le 17 mai 2022 à Paris, sa déclinaison régionale a débuté le 24 janvier dernier à Nantes.
C’est cette fois-ci à Grenoble (Isère), le 8 juin prochain, que le CNE vous invite à participer à cette nouvelle assemblée. Vous pourrez également suivre l’intégralité des débats, en direct et à distance, sur le site internet du CNE.
Suivre en direct les débats du CNE de Grenoble
Au programme
L’actualité de la crise des prix de l’énergie, de l’avenir de la filière industrielle et celle de l’organisation du service public sont au menu de cette nouvelle édition. Il y sera aussi beaucoup question d’hydroélectricité au cœur de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui concentre à elle seule 46 % de la puissance installée de cette filière en France.
Voir le programme du CNE Grenoble
Les barrages hydrauliques, confiés par l’État à EDF et à la Compagnie nationale du Rhône (CNR, filiale d’Engie), sont sous les feux de la Commission européenne qui a mis en demeure la France d’ouvrir ces concessions à la concurrence. Au total, sur tout le territoire, 38 barrages seraient à ce jour concernés.
Les barrages sont, par définition, de gigantesques réserves d’eau. En France, le service public occupe une place centrale dans l’arbitrage des différents usages de l’eau. Beaucoup d’acteurs de l’agriculture, du tourisme et des collectivités territoriales s’inquiètent d’une incursion des intérêts privés dans les arbitrages des usages de cette ressource en stress sous les effets du réchauffement climatique.
Ces ouvrages, aujourd’hui financièrement amortis, fournissent une électricité peu chère, immédiatement disponible, stockable et décarbonée. La rapidité de la mise à disposition de leur production en fait d’irremplaçables outils stratégiques de l’équilibre du réseau national et européen. Des avantages qui feraient d’eux, sortis du service public intégré, aux mains du marché, « de formidables machines à cash », comme le dénonçait Delphine Batho, député écologiste et ancienne ministre de l’Énergie.
Tags: EDF Hydraulique Industries Syndicats