« Une histoire de solidarités : Les Origines » : l’histoire des Activités Sociales en bande dessinée

Simon Rochepeau (à g.) et Dominique Hennebaut, respectivement scénariste et dessinateur du tome 1 de la BD "Une Histoire de solidarités", viendront parler de la BD durant l'été dans les villages vacances. ©Charles Crié/CCAS

Simon Rochepeau (à g.) et Dominique Hennebaut, respectivement scénariste et dessinateur du tome 1 de la BD « Une Histoire de solidarités », viendront parler de la BD durant l’été dans les villages vacances. ©Charles Crié/CCAS

Le premier tome de cette quadrilogie, qui sera réalisée par quatre dessinatrices et dessinateurs différents, narre la création des Activités Sociales à travers les échanges entre Juliette, une jeune étudiante, et Roland, son grand-père, militant et ancien agent EDF-GDF. Simon Rochepeau et Dominique Hennebaut, respectivement scénariste et dessinateur de l’album, seront en tournée cet été dans les villages vacances CCAS pour présenter leur démarche et leur travail.

L’histoire

Une histoire de solidarités, de Simon Rochepeau et Dominique Hennebaut, Komics Initative, sélection lecture CCAS 2024Lors d’une visite à son grand-père, Juliette va s’intéresser de plus près au passé professionnel de Roland. Celui-ci évoque ses souvenirs de releveur et de militant, raconte la grande histoire – du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) à la création d’EDF-GDF et à celle du CCOS (Conseil central des œuvres sociales). Il va lui présenter Colette, qui, elle, va témoigner des débuts des colonies de vacances. Simon Rochepeau a rencontré des témoins de la période fondatrice de nos Activités Sociales, un gage de véracité et d’humanité pour une BD commanditée par le Comité d’histoire de la CCAS.

« Une histoire de solidarités. 1. Les Origines », de Simon Rochepeau et Dominique Hennebaut, éditions Komics Initiative, 88 p. Série en 4 tomes (3 à venir).

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Simon Rochepeau, scénariste : « Les anecdotes que l’on me donne sont souvent plus riches que celles que j’aurais pu imaginer »

Comment en êtes-vous venus tous les deux à travailler sur ce projet de bande dessinée ?

Simon Rochepeau – Lorsqu’on m’a proposé d’écrire le scénario des quatre albums d’ »Une histoire de solidarités », j’ignorais que j’allais raconter l’histoire des luttes sociales des électriciens et gaziers. Je pensais que j’allais raconter l’histoire d’EDF-GDF, ce qui ne m’intéressait que moyennement… En revanche, faire connaître au plus grand nombre l’existence d’organismes chargés des œuvres sociales dans ces entreprises, ça, cela m’intéressait vraiment. L’engagement est au cœur des sujets que je traite à travers mes scénarios. Et, à ce moment-là, j’avais également envie de me consacrer à une œuvre de commande, que je devrais réaliser dans un délai forcément plus court que des projets plus personnels. Cela m’a obligé à respecter une régularité dans la production, et donc à considérer que mon métier de scénariste pouvait être un « vrai » travail.

Dominique Hennebaut – C’est Laurent Lefeuvre, l’auteur de la BD « Refuge(s) », publiée également aux éditions Komics Initiative, qui a proposé mon nom au Comité histoire de la CCAS. Je suis donc le premier dessinateur [de la quadrilogie], pour le premier tome, « Les Origines », ce qui a ses avantages et ses inconvénients. On doit créer toute la matière sans pouvoir s’appuyer sur des références existantes, on essuie les plâtres en quelque sorte. Mais, pour autant, je n’aurais pas aimé passer après quelqu’un. J’aurais eu une pression, sans doute injustifiée mais inévitable selon moi.

Simon, quelles ont été les différentes étapes du travail scénaristique ?

La recherche de documentation dans un premier temps : pour cela, j’ai été aidé par le Comité d’histoire de la CCAS. J’ai rencontré ensuite plus d’une dizaine de témoins de cette histoire et j’avoue que c’est la partie qui m’a véritablement passionné. Colette, dont le père avait travaillé à EDF dès sa création. Roland, qui a 90 ans… Il a donné son nom au personnage principal et on va le suivre dans les quatre tomes. Leurs souvenirs, leurs anecdotes m’ont permis de nourrir le scénario. Juliette, le personnage – totalement fictif lui – de la petite-fille qui questionne son grand-père et fait avancer l’histoire, est une sorte de Candide, comme je l’étais moi-même en sorte. Selon son âge, on s’identifie soit à l’un, soit à l’autre.

La rencontre avec celles et ceux qui ont vécu durant la période évoquée était nécessaire pour parvenir à susciter cette identification ?

Oui, c’était essentiel, mais il me fallait parallèlement remettre les faits historiques propres à l’histoire des Activités Sociales dans le contexte européen, voire mondial. On évoque la Seconde Guerre mondiale, des figures célèbres et d’autres moins connues mais qui ont laissé une trace. Avant même que j’entreprenne l’écriture du scénario, nous étions convenus, le Comité d’histoire et moi, de suivre des grands axes historiques. Et cela devait évidemment aller de pair avec des histoires personnelles. Je ne pouvais pas me contenter de piocher des éléments dans les livres. J’ai l’habitude de consacrer beaucoup de temps à rencontrer les acteurs des faits dont je m’inspire pour écrire, cela me permet de me réapproprier [leur parcours]. D’ailleurs, les témoins sont rarement sollicités pour raconter leur histoire, pourtant ils se livrent volontiers. Finalement, je n’invente rien. Les anecdotes que l’on me donne sont souvent plus riches que celles que j’aurais pu imaginer. Celle de la poupée de Colette, elle est vraie !

Dominique, c’est votre première collaboration avec Simon, comment s’est-elle déroulée ?

Tout ce que Simon avait écrit était très explicite. De ce fait, j’ai pu me dispenser de dessiner un storyboard et je lui ai livré directement les planches avec la mise en couleur. J’ai fait quelques réajustements, mais c’était à la marge. Je ne connaissais absolument rien de la CCAS, je me fiais donc entièrement à Simon, qui m’a laissé une grande liberté d’interprétation de son scénario.

Simon, quatre dessinatrices et dessinateurs différents pour une série en quatre tomes, c’est une expérience inédite pour vous ?

Oui et c’est une des raisons pour lesquelles je me suis engagé dans ce projet. J’ai déjà travaillé à deux reprises avec Thomas Azéluos, mais pour deux albums distincts. J’étais très motivé à l’idée de collaborer avec plusieurs dessinatrices et dessinateurs [sur une série]. C’était également hyper excitant d’imaginer ce que chacune, chacun, allait faire de mon récit et comment elle, ou lui, allait se l’approprier. Même si tous les quatre partent de la même trame, cela ne peut aboutir qu’à des visions très différentes. Chacun a sa manière de travailler, et ce n’est pas à moi de leur imposer une méthode particulière.

Dominique, même s’il est réaliste, le style graphique de l’album est plutôt dépouillé. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

Selon les histoires, j’adapte ma manière de dessiner mais, au fond, je ne sais pas si je choisis totalement. Comme mes consœurs et mes confrères, j’ai un ADN graphique. On peut forcer le trait pour aller dans les aigus ou les graves, mais le naturel revient vite au galop. Pour cet album, c’est vrai, je ne suis pas allé autant dans le détail que pour d’autres travaux. Il fallait être direct et ne pas s’encombrer de fioritures. Si on se permet trop de détails, on alourdit le rythme et donc la lecture. Les séquences de flash-back, qui sont en couleur sépia pour signifier que l’action se déroule dans le passé, sont plus détaillées et paraissent plus dynamiques en termes de découpage, en comparaison de celles mettant en scène Roland et Juliette. C’est logique, ce sont des épisodes historiques, liés à la Seconde Guerre mondiale notamment.

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