On ignore toujours combien d’électriciens et de gaziers sont morts pour la liberté. Aujourd’hui, on en recense 169. Quelques bénéficiaires ou CMCAS ont envoyé des éléments qui ont permis de compléter la liste publiée dans la première édition du Maitron des électriciens et gaziers ou dans « Les Porteurs d’énergie » de René Gaudy. Il vous appartient de nous aider à écrire la suite de cette histoire.
« Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat »
Ces vers de Louis Aragon écrits dans la clandestinité auraient pu figurer en bonne place dans l’exposition que le Comité d’histoire des Activités Sociales propose autour de quelques figures d’électriciens ou de gaziers, fusillés ou déportés pendant la Seconde Guerre mondiale en raison de leur action militante. Pour la plupart des itinéraires proposés ici, ce sont les noms des héros de la Résistance donnés par le CCOS puis par la CCAS aux compétitions sportives des électriciens et gaziers qui ont été choisis. De multiples archives ont été consultées pour rédiger ces notices, avec plus ou moins de succès. C’est ainsi que le visage de certains combattants de l’ombre nous est toujours inconnu.
A la lecture des itinéraires des uns et des autres, on s’aperçoit de la diversité des acteurs et des actrices engagés contre l’Allemagne nazie et le régime collaborateur de Vichy. Ouvrier, comptable, chef d’équipe, chauffeur de four, ingénieur, chef d’exploitation, magasinier, chef de service, vérificateur de compteurs, aide de forge, monteur électricien, assistante sociale, conducteur de travaux, tels sont quelques-uns des métiers des électriciens et gaziers ayant combattu le fascisme et le nazisme. On devine également la multiplicité de leur engagement. Abel Sarramiac est déporté parce qu’il est gaulliste, André Bréchet est guillotiné parce qu’il est communiste. Émile Rolland est syndiqué à la CGT, Fernand Flaujac est responsable d’un syndicat autonome des employés et des contremaîtres. Plusieurs générations se sont retrouvées ainsi dans ce combat. La disparition de Georges Marcel Verbeurgt, assassiné le 5 juillet 1944, suivie de celle de son père, Georges-Louis, fusillé comme otage le 6 juillet 1944, le souligne de façon tragique.
On ignore toujours combien d’électriciens et de gaziers sont morts pour la liberté. Aujourd’hui, on en recense 169. Quelques bénéficiaires ou CMCAS ont envoyé des éléments qui ont permis de compléter la liste publiée dans la première édition du Maitron des électriciens et gaziers ou dans « Les Porteurs d’énergie« de René Gaudy. Il vous appartient de nous aider à écrire la suite de cette histoire.
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de la Fondation pour la mémoire de la déportation du Musée de la Résistance nationale de Champigny-sur Marne |
Tags: CCOS Résistance