En organisant, pour la première fois, les assemblées générales de SLVie via le numérique, la CMCAS Loire-Atlantique Vendée a initié une nouvelle pratique. Une audace payante, pour un résultat probant qui ouvre certaines perspectives.
Faire vivre la démocratie malgré les écueils liés à l’épidémie de Covid-19 et s’affranchir des contraintes de distanciation sociale… Vaste gageure que la CMCAS Loire-Atlantique Vendée a relevée avec brio. En organisant entre la fin du mois de mars et la mi-avril ses assemblées générales de SLVie de façon insolite, par le biais du numérique, elle a quelque part légitimé la méthode. Palliatif ou complément d’usage, l’utilisation du Net a de toute évidence montré ses atouts. Avec une participation de bénéficiaires en nette hausse (768 au total) par rapport aux assemblées générales ordinaires, l’analyse de ces résultats mérite autant réflexion qu’approfondissement d’une démarche, pas forcément conjoncturelle.
« Certes, le point de départ a été le confinement. On aurait pu reporter nos assemblées, mais nous avons décidé de façon collégiale de les maintenir sous cette forme. Et finalement ce succès nous conforte dans l’idée de les réinventer. »
Matthieu Vandestock, vice-président de la CMCAS
Un plébiscite que Stéphanie Lemercier, secrétaire générale de la CMCAS, attribue à plusieurs facteurs. Un travail minutieux de recensement des agents, l’envoi de mails, puis pour les bénéficiaires, un clic sur un lien, un questionnaire simple à remplir, tout autant que la procédure à suivre et surtout une liberté de parole forcément accrue derrière un écran. Pour l’élue, convaincue de dessiner « le futur de nos assemblées générales », la réponse à « cette remise en question nécessaire, amorcée depuis des mois » est dans cette participation exceptionnelle.
Une forte mobilisation
« L’année dernière, nous nous sommes interrogés sur l’avenir de nos assemblées générales devant le constat évident d’une baisse régulière du nombre de participants. L’idée de les regrouper a été évoquée. D’autres formes ont émané de différents présidents de SLVie… Et là, finalement, avec ce système, il y a sans conteste des leçons à tirer. » Concept d’avenir, élargissement de la méthode aux inscriptions pour les activités, à la CMCAS, tout est fait pour poursuivre la révolution numérique en toute clairvoyance. Afin de s’adapter aux mœurs, aux contraintes des bénéficiaires et des élus, comme pour mieux redéfinir la proximité et le lien social dans les CMCAS et exalter la démocratie participative. Les deux élus en sont convaincus : « Cela prouve que nous sommes dans le vrai. Grâce aux retours des questionnaires, nous avons constaté que certains n’avaient jamais participé à une assemblée générale. »
Le numérique, un outil complémentaire à la vie démocratique des AS
« C’est un outil pratique et mieux adapté à la réalité et au rythme de vie de nos agents. » Alors si la satisfaction prime, pas question non plus de favoriser l’essor à outrance d’un support parfois contradictoire. L’écran et ses vertus cachent des vices qui tempèrent l’enthousiasme. Participer virtuellement ne signifie pas forcément adhérer concrètement. Un paramètre que Matthieu relativise volontiers. « De toute façon, maintenant que nous avons tous ces retours, à nous, à nos SLVie de prendre contact, d’aller à la rencontre de nos bénéficiaires pour discuter, débattre autour de leurs questions, leurs revendications et leurs souhaits exprimés. L’idée était bien d’engendrer le débat avec le plus grand nombre et d’être dans une égalité de traitement. Et là-dessus, c’est réussi. » Des propos corroborés par Stéphanie, persuadée de la pertinence de l’outil numérique. « Outre le côté dépoussiérant, nos bénéficiaires peuvent s’exprimer sans contraintes de détachement, et sans être « stigmatisés ». Si cela doit permettre de libérer la parole, de faciliter l’échange et de favoriser l’entrée dans les Activités Sociales, alors oui ce sont les assemblées générales de demain ! »
Et quid de la proximité ?
Des correspondants, des présidents de SLVie, de ces hommes et femmes de « terrain ». Avec la baisse des moyens bénévoles, le spectre de la disparition plane-t-il sur ces rouages essentiels du lien social et physique ? « Au contraire ! » selon Matthieu. « Il faut se dire que cet outil formidable peut libérer les élus des SLVie pour d’autres tâches essentielles de proximité, basées sur la rencontre physique avec les bénéficiaires. Et pourquoi ne pas organiser plus tard un débriefing d’AG, par exemple. Autour d’un petit déjeuner par exemple, c’est tout à fait envisageable. Mais il faut que nos Activités Sociales se modernisent. Sans oublier bien sûr ceux qui n’ont pas le numérique, ceux qui subissent la fracture digitale, mais aussi certains de nos inactifs pour lesquels il est essentiel de faire preuve de pédagogie et d’accompagnement, ou parfois d’aide pour s’équiper. » Avec comme légitimité imparable, cette remarque d’un bénéficiaire à propos de cette assemblée « virtuelle » : sorte d’encouragement et d’espoir à la fois. « Cette façon de procéder permet au plus grand nombre de savoir ce qui se passe et pas seulement aux initiés. »
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Numérique lequel? fessebouc ?trumptister ?
Des alternatives existent dont chacun peut s’emparer. Voir l’initiative de Framasoft qui propose ceci : Extraits : – « Dégooglisons Internet » – Une initiative du réseau Framasoft en faveur d’un internet libre, décentralisé, éthique et solidaire. Au milieu des multinationales tentaculaires, quelques organisations non-lucratives continuent de lutter activement pour un Web ouvert et respectueux des internautes. Quel sont les enjeux ? Ces dernières années ont vu se généraliser une concentration des acteurs d’Internet (Youtube appartient à Google, WhatsApp à Facebook, Skype à Microsoft, etc.). Cette centralisation est nuisible, non seulement parce qu’elle freine l’innovation, mais surtout parce qu’elle entraîne une perte de liberté pour les visiteurs. Les utilisateurs de ces services derniers ne contrôlent plus leur vie numérique : leurs comportements sont disséqués en permanence afin de mieux être ciblés par la publicité, et leurs données – pourtant privées (sites visités, mails échangés, vidéos regardées, etc.) – peuvent être analysées )par des services gouvernementaux.(CIA- NSA ) et influer en profilant (cambridge analatica )certains indécis sur les résultats électoraux (Trump- Brexit ) La réponse que souhaite apporter Framasoft à cette problématique est simple : mettre en valeur, pour chacun de ces services privateur de liberté, une alternative Libre, Ethique, Décentralisée et Solidaire. Utilisez Framabee ! Chaque clic est un combat pour un monde plus juste et fraternel. Voir aussi les esclaves de la plate forme Délivroo livreurs de Pizza ont fondés des coopératives -Coopcycle-avec un logiciel libre issu de leur collaboration avec des libristes
bravo Matthieu !!! l’innovation et l’adaptation à notre monde moderne paie …. et évite de rester collé dans nos baskets de « lutte des classes à l’ancienne » ….et permet une révolution moderne poussée par la nouvelle génération, sans pour autant oublier le passé qui reste ancré dans les mémoires indélébiles des luttes sociales qui ont permis la CCAS…..Bravo Matthieu !!