Dans le jargon des négociations en cours, on les appelle les salariés « mis à disposition » ou MAD. Trop souvent perçu à tort comme un aller sans retour, cette expérience est d’abord une formidable opportunité d’ouverture sur soi et sur les autres. Entretien avec Gelin Coulaud, ancien directeur de territoire CCAS en région Bourgogne-Franche-Comté aujourd’hui responsable du pôle Relations Sociales chez Enedis.
En 1999 vous intégrez EDF-GDF en qualité de conseiller clientèle, puis la direction commerce d’EDF. En juin 2012, à l’âge de 38 ans, vous décidez d’intégrer la CCAS. Quelles en sont les raisons ?
Justement à 38 ans, j’avais besoin de doter mon CV d’une expérience managériale conséquente. Les Activités Sociales m’offraient cette possibilité.
Durant quatre ans, vous avez été à la tête du territoire CCAS Bourgogne-Franche-Comté à gérer une équipe de 110 salariés, et président du comité d’établissement, en lien direct avec les CMCAS de la région. Peut-on parler de parenthèse dans votre carrière ?
Surtout pas, c’est tout le contraire ! Comme je l’ai dit précédemment, j’avais besoin d’accrocher à mon expérience professionnelle une partie managériale reconnue. Vous pouvez également y ajouter les rôles de président de CHSCT, DP, de pilotage d’un territoire, de gestion budgétaire, de RH… Je ne pouvais pas rêver mieux que la richesse et l’étendue des missions que porte le métier de directeur de territoire. (…)
Vous l’avez mentionné, le management d’une structure de 110 salariés, la gestion d’un budget annuel significatif, la responsabilité de l’ensemble des instances représentatives du personnel, l’ensemble des champs aussi divers et variés que composent les missions de ce poste m’ont beaucoup apporté, tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel. Une vraie belle expérience.
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Aujourd’hui, vous avez réintégré l’entreprise Enedis. Comment a été perçu par votre employeur cette période passée au sein de la CCAS ? Est-ce que cette expérience vous aide aujourd’hui dans vos missions ?
Compte-tenu du poste que j’occupe aujourd’hui, il faut croire que l’employeur a reconnu mon passage dans les Activités sociales !
Dernière question : conseilleriez-vous aux agents statutaires de s’engager trois ou quatre ans dans les Activités Sociales ?
Plus qu’un conseil, une recommandation… avec un retour ensuite, afin de conserver le dynamisme et la fraîcheur nécessaires aux Activités Sociales.
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