Produire et maîtriser l’énergie est un des plus vieux problèmes de l’humanité : de la domestication du feu dans le foyer aménagé par des hommes préhistoriques il y a 400 000 ans, en passant par l’utilisation de la force hydraulique et animale, jusqu’à l’utilisation massive du charbon lors de la révolution industrielle, puis du pétrole, du gaz, de l’atome… L’énergie, puissant facteur de transformation de la vie sociale, a toujours été au coeur du développement humain.

En France, 394 000 femmes et hommes travaillent dans le secteur de l’énergie, afi n de la produire, la stocker, la transformer, la transporter, la distribuer et la commercialiser. Ils exercent des centaines de métiers dans divers domaines tels que la mécanique, l’électronique, le génie civil, les énergies nouvelles, la rénovation énergétique des bâtiments… Ce secteur représente 2 % du PIB (Produit Intérieur Brut). Il constitue l’épine dorsale de nombreuses activités industrielles, agricoles, de transports et de services …

Chaque année, les ménages français dépensent en moyenne 3 200 euros pour s’éclairer, se chauffer et se déplacer (données 2012). Sur cette somme 1 500 euros vont à l’achat de carburant pour la voiture. D’une année sur l’autre, le montant de ces dépenses varie avec les fluctuations du prix des matières premières et la spéculation dont elles peuvent être l’objet !

L’énergie est partout présente dans notre vie : pour se chauffer ou se déplacer, mais également dans les objets que nous utilisons dont la production a nécessité de l’énergie : table, stylo, ordinateur, eau potable, béton et acier des murs, pont et route, voitures, trains, avions, tracteurs, médicaments, appareils médicaux…
C’est aussi vrai pour la chimie, très énergivore, comme pour l’agriculture, la santé et la salubrité de nos espaces de vie (savon, lessive, détergents)…

Les réserves en énergies fossiles sont considérables mais elles ne sont pas toutes exploitables.

La vision de notre planète depuis la Lune nous a fait prendre conscience de l’existence de la biosphère,cette fine couche qui abrite la vie sur Terre. Les scientifiques du monde entier nous alertent : le réchauffement enregistré ces dernières décennies est unique depuis 10 000 ans. La pollution des sols, de l’atmosphère et de l’eau par les rejets multiples de produits toxiques liés aux activités humaines est en cause.

Les véhicules électriques, l’exploitation de la chaleur renouvelable grâce à des pompes à chaleur, un programme de ré-industrialisation : tout cela nécessite de l’électricité.

Les énergies consommant du charbon, du pétrole ou du gaz sont celles qui émettent le plus de CO2. Mais n’oublions pas que toutes les énergies émettent des gaz à effet de serre, ne serait-ce que du fait de l’énergie nécessaire à la construction des équipements.
En effet il a fallu produire le ciment, les aciers, les métaux rares qui les constituent. Alors pour 1kWh produit combien de CO2 émis ?

Dans les secteurs industriels tels que la chimie, l’énergie, les biotechnologies… les installations peuvent porter de graves atteintes à l’environnement en cas de dysfonctionnement ou d’accident.

Les défis démographiques, climatiques, environnementaux et sociaux appellent à l’élaboration et à la mise en oeuvre de politiques de l’énergie innovantes et volontaristes. Mais attention : un changement peut en cacher un autre !

Un scénario mondial crédible doit prendre en compte les besoins, l’accroissement démographique, les techniques à disposition aujourd’hui et à moyen terme. Et être compatible avec la nécessité de contenir les pollutions, de limiter le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources !
L’Agence Internationale de l’Energie (AIE) s’est livrée à cet exercice. Ce scénario montre qu’il est possible de résoudre l’équation énergétique, à condition de mettre en oeuvre des politiques volontaristes…