Un coup d’oeil dans le rétro, et déjà les souvenirs reviennent : souvenirs de rigolades, de folies, de belles amitiés, de projets fous et de beaucoup de fraternité. Le seul festival de nos contrées bâti par les salarié.es pour leurs collègues a clôt sa 16e édition avec émotion et beaucoup d’espoirs. Nous étions 15 000. Et nous avons tous et toutes fait le même rêve : que le prochain soit au moins aussi beau.
Lire le communiqué des présidents : 15 000 électriciens et gaziers au rendez-vous
Le festival d’Énergies a commencé bien avant le week-end du 19 mai : certains membres de l’organisation, salarié.es, détaché.es ou en congés, étaient présent.es dès le début du mois d’avril. À J-7, commence le montage de la grande scène : plusieurs dizaines de tonnes de métal prennent forment au fil des heures, pour accueillir comme il se doit les neuf artistes au programme.
Les bâtisseurs et bâtisseuses des CMCAS, parfois regroupé.es en région, préparent leurs stands depuis plusieurs mois. Décoration, projet politique, musique, associations… De leurs idées folles vont naître leurs projets fous, qu’ils et elles n’auront que quelques jours pour réaliser sur le site du festival.
Autour et dans les stands, on se retrouve ou on se rencontre pour la première fois. Il y a toi, avec qui j’avais partagé quelques délires pendant une formation, ou lui, que tu n’avais pas revu depuis le dernier festival, et puis celle-ci encore qu’on avait perdue de vue depuis qu’elle avait pris un poste ailleurs : Soulac, c’est le festival des « enchanté » et des « encore toi ».
Les rencontres vont plus loin encore : puisqu’on est différents, mais tous pareils – slogan du festival – les frontières n’en sont plus et les mondes s’entrechoquent en un grand éclat de rire. Mais dans les rires, on entend parfois des pleurs : ceux des opprimé.es, exilé.es, réfugié.s, dont les portraits d’affichent avec l’exposition Breizh migrants et d’autres. Au fond, les hommes et les femmes sont nu.es sous leurs couleurs.
Festival revendicatif et conscient de l’actualité sociale, Soulac n’oublie jamais pour autant de faire la fête et de rouler en tous sens. Entre jeux et animations loufoques, on y retomberait presque en enfance.
Sur la grande scène, les concerts enflamment les 15 000 festivaliers qui accueillent tout aussi chaleureusement les élu.es de l’énergie et des cheminots, venus rappeler l’actualité sociale à une foule de jeunes plus que réceptive.