Jusqu’au mois d’octobre, la Fondation EDF accueille « Coup de foudre », l’installation de deux artistes, Nathalie Talec et Fabrice Hyber, qui jouent à nous promener dans les émotions, au gré de leurs humeurs et humour. L’entrée est libre.
Ce coup de foudre qui frappe la Fondation EDF, les deux célèbres plasticiens Nathalie Talec et Fabrice Hyber l’ont placé sous le signe des émotions confrontées aux neurosciences. Car telle est la vocation de l’espace culturel de la fondation : questionner la société de demain au moyen du double prisme de l’art et de la technologie.
Le parcours concocté par les deux complices évoquent « tous les sentiments, qu’ils soient positifs ou négatifs », explique Nathalie Talec. Tranquillité, joie, surprise, colère, douleur… Une panoplie émotionnelle que HyberTalec, ainsi qu’ils se sont rebaptisés, partage avec les visiteurs, invités à tout tester, enrichir, détourner.
Costumes, objets et murs sont là pour se prêter à l’imaginaire du public et, mieux encore, à son expérimentation active. D’ailleurs, les artistes eux-mêmes, tout au long des sept mois que dure l’exposition, la feront également évoluer, en y déposant de nouvelles œuvres.
Coiffe de poulpe, combinaison d’ours vert
« Un monde à vous, précise Fabrice Hyber, où devenir un autre. » Certes mais quel autre ? Car les vêtements multicolores qui patientent sagement accrochés autour la première salle, celle de la rencontre amoureuse, sont loin de l’être, sages : costume en éponges naturelles, coiffe de poulpe, combinaison d’ours vert, doudoune jaune pour temps frais… Ainsi métamorphosé le visiteur pourra évoluer sur la piste de danse au centre de la salle, au rythme d’une play-list.
Deux des nombreux costumes que les visiteurs sont invités à enfiler. Seyants, non ?
À moins qu’il ne préfère s’aventurer dans les sous-sols où règne l’obscurité et gronde le tonnerre. Là l’attend le chassé-croisé déroutant mis en scène par les avatars en 3D des deux artistes.
Au premier étage, consacré à l’extase, Hyber et Talec ont renouvelé le jeu du « cadavre exquis », que prisaient les surréalistes. L’un a commencé un dessin que l’autre a poursuivi et ainsi de suite, déroulant une longue fresque à quatre mains.
La fresque longue de 20 mètres qui se trouve au premier étage, en cours d’élaboration. Les deux plasticiens sont intervenus successivement sur des pans de mur sans savoir ce que l’autre avait peint sur le pan de mur à côté.
On y trouve aussi quelques objets décalés, dont un rocking chair pour deux ou une balance à trois plateaux… Ainsi qu’une paire de cerfs-volants en forme de cœur, hommage au lieu, bien sûr, et à Benjamin Franklin – il démontra la nature électrique des éclairs en faisant planer un cerf-volant un jour d’orage.
Trois ateliers pour les enfants bénéficiaires
Le seul espace que le public ne pourra pas investir est une pièce située un peu à l’écart. Elle contient deux œuvres. L’une est signée Fabrice Hyber, c’est un homme sculpté dans du rouge à lèvres. L’autre, due à Nathalie Talec, représente une petite fille en biscuit de porcelaine, dont les joues rosissent régulièrement. Il faut croire que certaines émotions demeurent intimes…
La fillette, une œuvre de Nathalie Talec. Et à droite, un costume avec squelette, idéal pour provoquer des coups de foudre sur la piste de danse !
Alors si l’envie vous prend de faire un pas de côté, de quitter la réalité ordinaire et d’entrer dans le rêve et la poésie, rendez-vous à « Coup de foudre ». D’autant plus que trois ateliers pour enfants, le dimanche matin, sont réservés aux fils et filles d’agents.
Infos pratiques
« Coup de foudre », jusqu’au dimanche 20 octobre à la Fondation EDF
Du mardi au dimanche, 12 à 19 heures. Entrée libre.
Fondation Groupe EDF
6, rue Récamier, Paris.
Tél. : 01 40 42 35 35.
Site Internet : fondation.edf.com
Ateliers gratuits pour enfants de 6 à 10 ans, certains dimanches.
À noter : trois dates réservées aux enfants d’agents, les dimanches 7 avril, 12 mai et 6 octobre.
Tags: À la une Exposition Fondation EDF