Par 21° de latitude sud, 55° de longitude est, dans l’océan Indien, juste en dessous du tropique du Capricorne… là se niche un petit bout de terre française, La Réunion, qui puise sa richesse dans des paysages volcaniques époustouflants, une biodiversité remarquable et des origines océaniques métissées.
Située sur un point chaud du globe, La Réunion a émergé de l’océan il y a quelque trois millions d’années. Acteur principal et désormais unique témoin de cette naissance, le piton des Neiges, un ancien volcan aujourd’hui inactif, culmine à 3 071 m d’altitude. C’est le plus haut sommet de l’île et de l’archipel des Mascareignes (qui regroupe La Réunion, Maurice et Rodrigues). Il domine Mafate (ouest), Salazie (est) et Cilaos (sud), des amphithéâtres naturels nés d’effondrements successifs de ses flancs.
Ces trois cirques sont l’âme de La Réunion. Inscrits dans l’histoire du peuplement de l’île, exceptionnels avec leurs paysages façonnés par l’activité volcanique, ils font toute l’identité et l’originalité de ce département français du bout du monde.
Le grand spectacle de la nature au rendez-vous
Si le « grand spectacle » des pitons acérés et des remparts vertigineux est d’un abord impressionnant qui force l’humilité, il abrite néanmoins l’homme, l’animal et le végétal, qui ont su s’adapter à ces territoires difficiles.
Les nuances de la terre basaltique ont permis le développement d’espèces endémiques, et les accidents du relief ont façonné les ravines, les plaines et les caractéristiques spécifiques des îlets (hameaux) au fil du temps, les dotant chacun d’une couleur, d’une ambiance, d’une énergie qui leur sont propres.
Ces particularités offrent une image contrastée, forte et imposante, fragile et généreuse, à La Réunion, dont les microclimats assurent une biodiversité remarquable, tantôt nichée au cœur de forêts primaires brumeuses, humides et mystérieuses, tantôt s’accrochant avec acharnement aux scories du massif volcanique.
« Du battant des lames au sommet des montagnes »
Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2010 pour les « pitons, cirques et remparts » de son parc national (créé en 2007, il couvre plus de 75 % de la superficie de l’île), La Réunion ne dispose en revanche « que » d’une petite trentaine de kilomètres de façade maritime accessible (lagons, plages de sable blanc et noir, stations balnéaires) pour environ 210 km de littoral. Du parapente à la plongée, les activités de loisirs s’étendent donc « du battant des lames au sommet des montagnes », comme il est coutume de dire ici.
Au fil des siècles, les activités humaines ont apprivoisé les lieux, se sont installées et en ont finalement pris possession. Ce qui a pu représenter un défi à l’origine est désormais entré dans une conception globale de la vie à La Réunion et permet aujourd’hui aux cirques, ces trois cœurs de l’île, de préserver une authenticité unique au monde.
Au départ du Maïdo, par exemple, les sentiers pédestres restent la voie de découverte idéale pour approcher l’intimité de l’environnement réunionnais, les pitons rocheux et volcaniques, ou les forêts primaires et leurs exclusivités végétales. À vous les oiseaux, la nature luxuriante, les paysages tranchants et les cours d’eau rafraîchissants.
L’odeur des lentilles qui mijotent au feu de bois à l’Îlet à Cordes, à Cilaos, le bruit de l’eau qui s’écoule sur la place d’Hell-Bourg, à Salazie, et le silence magique qui résonne dans la nuit à l’Îlet à Malheur, à Mafate, ouvrent les portes de mondes riches d’un art de vivre hors du commun, à la fois actif et paisible, parfois rude, parfois doux, en harmonie avec le rythme naturel de la vie. Et pourtant bien ancré dans la société occidentale, avec le bénéfice du confort des civilisations modernes structurées par leurs réseaux physiques et virtuels. Dans les cirques de La Réunion, les mondes se côtoient aimablement, sans se heurter.
Culture et gastronomie. À g., le traditionnel rougail saucisses, éminent représentant du patrimoine culinaire réunionnais ; au centre, la Maison Folio, à Hell-Bourg, construite vers 1860 et restaurée dans les règles de l’art ; à dr., un temple tamoul, reflet d’une culture marquée par une large palette d’influences d’Afrique, d’Asie et d’Europe. ©Valerie Koch/CCAS
Le point chaud originel, toujours présent, alimente désormais le volcan actif de l’île, le piton de la Fournaise. De type hawaïen, il entre en éruption en moyenne deux à trois fois par an. Le magma qui jaillit des bouches éruptives s’épanche en larges coulées de lave rougeoyantes dans l’Enclos Fouqué (caldeira sur un secteur inhabité dans le sud/sud-est de l’île), et constitue un spectacle grandiose dont on ne se lasse pas. Parfois, la lave rejoint la mer pour une communion dantesque et agrandit l’île de quelques hectares.
Toute cette activité volcanique a donné à La Réunion le relief intérieur tourmenté et abrupt qui la caractérise. Alliée à un littoral arlequin, typique de la présence de sables coralliens et basaltiques, alternance de plages et de falaises façonnées par l’océan Indien, elle lui confère une richesse environnementale indéniable.
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