Cinq invités, dont Nicolas Cano, président de la CCAS, ont débattu, jeudi 23 septembre, du rôle et de la place des comités d’entreprise – aujourd’hui CSE – et de leur avenir. Une façon de célébrer, dans l’échange d’idées, l’anniversaire des 75 ans des Activités Sociales de l’énergie.
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Questionner le rôle, la place, le périmètre et la nature des comités d’entreprise, c’est, très vite, s’interroger sur la place et le statut des salariés dans l’entreprise. Individualisation à marche forcée des salariés – dont le télétravail pourrait être l’ultime instrument – ou redéfinition de nouveaux collectifs de travail ? Démocratisation de l’entreprise, quand le salarié est juridiquement soumis au lien de subordination qui fonde son contrat dans l’entreprise, ou reconnaissance du travail et nouveaux droits d’intervention et de décisions ? Rôle émancipateur d’activités sociales « à la main des salariés » ou « Package corporate » de chèques loisirs en tout genre, sensés séduire de nouveaux embauchés et, à la marge, améliorer leur capacité de consommation ?
Si dans les Industries électriques et gazières, les Activités Sociales, entièrement gérées par les salariés, constituent un des piliers de la création des entreprises EDF et GDF en 1946, comment échapperaient-elles, depuis vingt ans, aux interrogations régulières sur la nature des entreprises auxquelles elles sont attachées ? Autant de questions qui ont ponctué cette passionnante table ronde, à l’issue de laquelle force est de constater que les comités d’entreprise, devenus les Comités sociaux et économiques en 2018, demeurent traversés par la tension entre capital et travail. Et leurs Activités Sociales, un terrain d’affrontement et d’influences entre les salariés et le patronat. Une tension que « le monde d’après » ne devrait pas, loin s’en faut, voir s’éteindre.
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Tags: 75e anniversaire des Activités Sociales Comités d’entreprise