Lumina Sports, un club dans le vent

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Né il y a 67 ans, le club de sports des électriciens et gaziers brestois, en première ligne dans l’organisation des Fêtes maritimes internationales, est en pleine forme. Une vitalité qu’il doit à un solide ancrage social et à l’implication de ses adhérents.

Jean, Eugène, Olivier, Pascal, Pierrick… Ce vendredi de février, dans les locaux de Lumina Sports Brest, les forces vives locales du groupe de travail Brest 2016 sont quasiment au complet. Avec leurs collègues du territoire Bretagne et de la CCAS, il leur reste quatre mois pour mener à bien leur mission : faire des fêtes maritimes internationales de Brest (du 13 au 19 juillet) une grande réussite populaire (1). Au centre du dispositif : Lumina, le club multisports des électriciens et gaziers de la cité du Ponant, rattaché à la CMCAS Finistère-Morbihan.

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Né en 1949, ce club ne proposait à l’époque que quelques activités terrestres comme le foot, le basket, la pétanque ou le tennis de table. Peu à peu, il a grandi et s’est ouvert sur la mer avec la création en 1974 de la section plongée sous marine, aujourd’hui l’une des plus fréquentées. C’est alors l’âge d’or de Lumina sports : des activités variées, gratuites ou à des prix imbattables. Mais la fin des années 1980 va marquer une rupture. « Notre budget a été divisé par deux et il a fallu trouver des solutions pour maintenir la qualité de nos activités », raconte Eugène Pellé, qui était alors président du club et qui pilote désormais le groupe de travail Brest 2016. La solution à la crise budgétaire ? C’est la participation des agents, répond l’ancien président, citant l’exemple des sorties plongée et voile où chacun contribue aux dépenses de carburant. »

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Mais cette participation n’est pas que d’ordre financier. Si Lumina est aujourd’hui un club plein de vitalité, il le doit avant tout à ses adhérents, qui ne sont pas tous agents des IEG. « Dans les années 1980, beaucoup d’entreprises de réparation navale ont déposé le bilan », reprend Eugène Pellé. Avec ces entreprises, ce sont aussi des clubs de sports qui ont disparu. « Les membres de ces clubs sont venus chez nous avec leur savoir-faire et ils ont contribué au bon fonctionnement de notre section plongée. » Chaque hiver, avant la reprise des plongées en mer avec le Kendalc’h, propriété de la CMCAS, qui fait la fierté du club, ils sont une vingtaine à mettre la main à la pâte. Soudeurs, chaudronniers, mécaniciens, peintres… Autant de métiers issus à la fois de la réparation navale et des IEG. Des métiers sans lesquels ce bateau racheté il y a dix ans à un marin-pêcheur ne serait pas ce qu’il est.

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Lumina Sports Brest compte aujourd’hui 230 adhérents et 12 sections, dont 5 tournées vers la mer. Dernière création en date : la section surf, qui connaît déjà un beau succès, surtout auprès des adolescents. D’autres, comme la section golf, permettent aujourd’hui à de nombreux salariés et leurs familles de s’initier à un sport autrefois réservé aux plus aisés. « Nous sommes l’une des rares structures de proximité à avoir perduré », affirme Jean Porhel. Du 13 au 19 juillet, l’actuel président de Lumina sports regardera sans doute avec fierté les centaines de bénéficiaires de Bretagne et des autres régions embarquer sur le sémillant Kendalc’h – et les trois autres bateaux de la CMCAS – pour aller admirer de près les plus beaux gréements de Brest 2016.