Tournée vers l’Océan à l’ouest et reliée à la terre par la Loire, Nantes surprend. Grande, dynamique, verte et artistique, la sixième ville de France se métamorphose pour mieux séduire. Une invitation à des voyages extraordinaires pour découvrir une ville « renversée » par l’art.
À Nantes, tout peut arriver ! Rencontrer une araignée géante, suivie d’un éléphant arrosant les passants, fait partie du paysage. On n’en demeure pas moins ébahis. Et même si, comme le chantait Barbara, « Il pleut sur Nantes, le ciel de Nantes rend mon coeur chagrin… « , cela reste une ville où il fait bon se perdre en suivant la fameuse ligne verte.
Bien sûr, on ne peut pas aller à Nantes, labellisée en 2000 ville d’art et d’histoire, sans visiter ses incontournables lieux historiques : le château des Ducs de Bretagne avec son magnifique musée – véritable plongée dans cinq siècles d’histoire de la ville –, la place Graslin avec l’opéra et la mythique brasserie La Cigale, le passage Pommeraye, petit bijou architectural du XIXe siècle, et tant d’autres…
Mais ce qui caractérise la belle métropole depuis une trentaine d’années, c’est une politique culturelle volontariste, voire radicale, qui a su réveiller et révéler la cité des ducs de Bretagne meurtrie par la fermeture des chantiers navals en 1987.
Quelques perles touristiques (de haut en bas et de g. à dr.) : les Anneaux de Buren, situés Quai des Antilles de l’île de Nantes ; la brasserie La Cigale et son décor 1895 style Art Nouveau, face à l’opéra ; le château des Ducs de Bretagne, lieu d’histoire et d’exposition contemporaine ; un jardin public d’inspiration japonaise sur l’île de Versailles ; l’immeuble Manny, au coeur du quartier de la création. Cliquez sur les photos pour les voir en plein écran.
Investir l’espace urbain…
L’électrochoc viendra de Jean Blaise. « La culture ici, c’est sacré ! », tel est son mot d’ordre. Personnage incontournable, metteur en scène des villes, Jean Blaise tire les fi celles et y mitonne des événements artistico- touristiques de grande ampleur. Aujourd’hui, il est à la tête de la société publique locale Le Voyage à Nantes (LVAN), qui est à la fois un organisme de promotion touristique via la culture et un événement estival (¹). Avec l’art comme outil pour revitaliser un territoire et levier économique, la belle endormie se transforme ; l’espace urbain s’enrichit de propositions artistiques, d’oeuvres d’art temporaires ou pérennes. Une stratégie payante, avec un nombre de visiteurs toujours croissant.
…et suivre la ligne verte
La ligne verte guide les visiteurs au long des étapes culturelles incontournables de la ville, comme ici, l’installation « Résolution des Forces en Présence » de Vincent Mauger, sur l’île de Nantes.
Une ligne verte tracée au sol, longue de 12 kilomètres, traverse la ville d’est en ouest. Emblème d’un parcours urbain proposé par Le Voyage à Nantes, elle est à suivre dans l’ordre ou le désordre. Un toboggan sur les remparts du château, un arbre à basket, un sol martien comme terrain de jeu… Le promeneur déambule d’une oeuvre d’art à un trésor méconnu du patrimoine, d’enseignes de commerçants revisitées par des artistes à une architecture contemporaine. Tout, autour de lui, révèle bien des surprises, comme autant d’apparitions inattendues s’inscrivant dans l’espace public. Car lorsqu’une oeuvre d’art trouve sa juste place, elle se transforme en objet urbain permanent…
Site internet : www.levoyageanantes.fr
Le Nid, Nantes vue du ciel
Sur le toit de Nantes, au 32e étage de la tour Bretagne culminant à 144 mètres, la ville s’offre à nos pieds à 360°. À l’intérieur, le bar panoramique Le Nid abrite un mystérieux oiseau blanc immense et somnolent qui veille sur la ville. L’univers de l’artiste nantais Jean Jullien et ses étonnants sièges-oeufs intriguent. Véritable succès populaire, ce lieu atypique, idéal pour repérer tous les bâtiments de la ville, créé à l’occasion du Voyage à Nantes 2012, s’impose comme l’une des étapes touristiques incontournables de la cité des ducs.
Lu… et approuvé
L’ancienne biscuiterie Lu, du célèbre petit-beurre, reconvertie en scène nationale en 2000, bouillonne de créations contemporaines, de spectacles vivants qui s’entrechoquent dans ses 8 000 m². Espace d’exploration artistique, ce lieu de vie ouvert à tous accueille aussi un bar, un restaurant, une librairie, une crèche, un hammam, sans oublier Le Tricothé du mardi, une association de tricoteuse·eurs qui se réunissent toutes les semaines.
Site internet : www.lelieuunique.com
L’île de Nantes, la ville de demain
Cinq kilomètres de long sur un de large, l’île de Nantes, mémoire industrielle et portuaire, a incarné un siècle de construction navale, avec plus de 30 000 ouvriers, des hangars, des grues… Les chantiers navals partis à Saint-Nazaire dans les années 1980, sa réhabilitation, depuis les années 1990 et jusqu’à l’horizon 2020, ouvre la ville sur le fleuve et invente la ville de demain. Le nouveau quartier de la Création, en cours d’aménagement, ambitionne de regrouper, autour du parc des Chantiers, des acteurs œuvrant dans le domaine des industries culturelles et créatives.
Site internet : www.iledenantes.com
Les Machines de l’île
De curieuses machines peuplent l’île de Nantes. Un bestiaire grouille sous les nefs réhabilitées du chantier naval. Sous les yeux du public, d’étranges créatures prennent vie. Des poulies, des boulons, des câbles, du bois, de la ferraille, tout joue avec l’esthétique de ces incroyables machines mécaniques. Tortue, fourmi, oiseau, calamar, méduse… créent du mouvement dans la ville. Et quand l’éléphant vedette se repose lors de sa période de maintenance, Long Ma, la dragonne-cheval, le remplace.
Les Machines, figures de proue de la ville, constituent un projet artistique totalement inédit et jubilatoire, né de l’imagination de deux complices du théâtre de rue. À la croisée des « Mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de Nantes, François Delarozière conçoit, rêve et dessine un monde de créatures oniriques que Pierre Orefice met en scène. En bord de Loire, le Carrousel des mondes marins, manège géant de trois étages dans le parc des Chantiers, propose lui aussi un voyage aquatique poétique dans les fonds marins, les abysses ou à la surface des mers. Les deux comparses ne s’arrêtent jamais… Actuellement, ils bâtissent l’Arbre aux hérons, un gigantesque et audacieux projet d’architecture monumentale de 35 mètres de haut et de près de 2 000 tonnes d’acier, que les visiteurs parcourront de branche en branche dès son ouverture… en 2022.
Site internet : www.lamachine.fr
Bon à savoir : Les Machines de l’île s’engagent auprès de l’association Des Eléphants & des Hommes pour sauvegarder des éléphants, en proposant à ses visiteurs d’arrondir à l’euro supérieur leur ticket d’entrée.
Le mémorial de l’abolition de l’esclavage
« Évocation métaphorique et émotionnelle de la lutte, principalement historique, mais toujours actuelle, pour l’abolition de l’esclavage », le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, lieu de souvenir et de combat conçu par les artistes Krzysztof Wodiczko et Julian Bonder, affirme, depuis son ouverture en 2011, l’importance du respect des droits de l’homme. Ce monument est l’un des plus importants au monde consacrés à la traite négrière, à l’esclavage et à son abolition. Sur le quai de la Fosse, non loin de la passerelle Victor-Schoelcher, face au palais de justice, 2 000 plaques disséminées au sol rappellent que Nantes fut au XVIIIe siècle le premier port négrier en France avec ses quelque 1 800 expéditions négrières.
Sous le quai, entre lumière et reflets du fleuve, un long passage souterrain, fait de pierre, de bois et de béton, porte un message universel de solidarité et de fraternité aux générations futures. Sur une immense plaque de verre longue de 90 mètres sont gravés les textes fondamentaux de l’abolitionnisme, dont l’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies de 1948 : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. »
Site internet : www.memorial.nantes.fr
A noter : le 10 mai a lieu la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine
Traverser la Loire et en voir de toutes les couleurs
Village prisé pour son esprit singulier, Trentemoult est le dernier port maritime sur la Loire. Ses 1600 habitants y vivent entre maisons colorées, dédale de ruelles étroites et végétation luxuriante.
Au sud de Nantes, la commune de Rezé affirme son identité dans l’agglomération nantaise par deux symboles : l’ancien village de pêcheurs et de cap-horniers Trentemoult, devenu aujourd’hui port de plaisance, et la Maison radieuse de Le Corbusier. Pour y accéder, rien ne vaut de traverser la Loire avec le Navibus (navettes fluviales), depuis l’arrêt Gare maritime. Dix minutes plus tard, sur la rive gauche de l’estuaire, le visiteur se perdra dans un étonnant dédale de ruelles aux maisons colorées, tassées les unes contre les autres. Fidèles à la tradition des pêcheurs, qui finissaient leurs pots de peinture destinés aux coques de leurs bateaux pour enduire les façades, les habitants de Trentemoult la perpétuent en peignant à leur tour leurs maisons de couleurs multicolores.
À trente minutes à pied, la Maison radieuse construite en 1955 par Le Corbusier, architecte et urbaniste majeur du XXe siècle, pour répondre à la crise du logement d’après guerre, trône au milieu d’un parc boisé de six hectares. Le bâtiment, sur pilotis et ossature de béton armé, accueille toujours sur son toit-terrasse une école publique, 294 appartements, répartis sur dix-sept étages, dont de nombreux logements sociaux pour des foyers modestes, et abrite également une vie associative riche. Soixante ans plus tard, la Maison radieuse reste fidèle à son esprit de village vertical, appelé aussi par l’architecte « unité d’habitation ». Des visites hebdomadaires de l’appartement témoin sont organisées.
Site internet : http://www.maisonradieuse.org/
Où se loger ?
Mesquer Château de Tréambert
Situé à une heure et quart en voiture de Nantes, au nord de la presqu’île du pays de Guérande, le centre de vacances de Mesquer est implanté sur un terrain vallonné et ombragé. Il propose une panoplie d’activités culturelles et nautiques avec ses équipements sportifs, dont son espace aquatique chauffé avec bain à remous.
Le + du centre
Le château de Tréambert offre aussi un point de départ idéal pour des promenades entre terre et mer, à pied, à vélo, à cheval ou en voiture : de petits ports de pêche animés aux jolies plages, de paysages des marais salants aux maisons aux toits de chaume du parc naturel de la Brière, du bassin industriel de Saint-Nazaire au golfe du Morbihan et Belle-Île… sans oublier « Le Voyage à Nantes », parcours dédié à la découverte de la ville à travers l’art, la culture, le sport et même la gastronomie.
Voir les séjours disponibles dans la rubrique vacances du site ccas.fr
Village Touristra Vacances
Château de Tréambert
1900, route de Kerlagadec
44420 Mesquer
Tél. : 02 40 42 51 18
CMCAS Loire Atlantique Vendée
2, rue Vasco-de-Gama
44800 Saint-Herblain Cedex
Tél. : 02 40 38 70 70
Nantes est une ville qui mérite plus d’une journée de visite ! Pornichet est un peu plus prés. Et c’est bien dommage qu’on ne dispose pas de résidence dans cette ville comme dans les villes de Lille, Nantes, Bordeaux ou Lyon car ces villes méritent toute une visite de plusieurs jour.