Technicien intervention polyvalent à l’agence Enedis de Revin dans les Ardennes, Nicolas Luczka aime sa région, son métier et sa vie.
Nous rencontrons Nicolas sur une route de la commune de Rocroi, au moment où il descend de son camion nacelle bleu Enedis. Il est midi, le chantier du matin est terminé. Direction le Repos du lièvre, restaurant au bord de la départementale 877, qui traverse le bois de Taillette. La salle est à moitié pleine d’agents Enedis, qui se restaurent ici d’une cuisine traditionnelle. « Le midi, on mange rarement à la maison », témoigne l’habitué du lieu.
Stature solide, regard doux, Nicolas Luczka, 38 ans, n’a pas pour habitude de parler de lui mais se prête volontiers au jeu. Originaire d’Arreux, il a quitté son village ardennais de 350 habitants pour construire sa maison au bord du lac des Vieilles-Forges, il y a huit ans. « Un beau coin, au-dessus de Revin, propice à faire une multitude de sports : de la baignade au canoë-kayak en passant par le paddle, la pêche et la randonnée pédestre. »
Au cœur d’une forêt de 1 000 ha, à quelques kilomètres de la vallée de la Meuse, il lui arrive aussi de profiter des boucles du fleuve sur les voies vertes cyclables. « Je voulais rester dans la campagne, j’aime les bois, la cueillette des champignons, la pratique de l’enduro sur les chemins accidentés… » Et bien d’autres activités encore car il possède notamment six ruches, installées au bout de son jardin, en lisière de forêt.
Un fidèle du Cabaret vert
Proche de la nature mais aussi amateur de musique, Nicolas est devenu un fidèle du Cabaret vert, ce festival initié en 2012 à Charleville-Mézières par trois jeunes musiciens qui ambitionnaient de revitaliser leur territoire. Il n’aura fallu que quelques années pour que ce rendez-vous aoûtien compte parmi les plus importants de France avec désormais près de 100 000 festivaliers chaque année.
« Un festival qui a de la gueule sans se prendre pour une star », résument les Carolomacériens. Et dont l’ambition croise les valeurs de Nicolas : fédérer les ressources locales pour animer les Ardennes avec quatre journées de fête au cœur de la ville. À tel point que l’agent pose des congés pour intervenir bénévolement au Cabaret vert : en 2021, durant trois semaines, il a supervisé l’alimentation électrique des stands et des régies parce qu’il aime « la musique, l’ambiance… ». « On se connaît tous, c’est un rendez-vous. On croise aussi bien des musiciens que des techniciens du son, des artisans, des entrepreneurs, des retraités, des étudiants, des artistes, des bâtisseurs… »
Bâtisseur, il était volontaire pour l’être lors de l’édition 2020 du Festival d’énergies de Soulac, « malheureusement annulé par la pandémie ». Si ses collègues apprécient en lui « un optimiste d’humeur égale et un bon camarade d’équipe », ce n’est pas par hasard. Venu à l’électricité au cours d’un stage de découverte chez EDF quand il était au collège, Nicolas a trouvé sa voie. Immédiatement. « J’aime le dépannage par-dessus tout. Comprendre lorsque c’est compliqué et réparer. »
Ses meilleurs souvenirs professionnels ? La remise en service du réseau après une tempête à côté de Bordeaux. C’était en 2019, un vendredi, il était de repos. « J’ai reçu un appel, préparé mon sac en deux heures et nous voilà partis, avec un collègue de Rethel, pour douze heures de route. Sur place, on a été accueillis à bras ouverts. C’était un challenge de parvenir à réparer rapidement. » Il se dit « prêt à repartir ».
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