Persiste et signe !

André Gdak, du fond de la mine au sommet des poteaux ©J.Millet/ccas

André Gdak, du fond de la mine au sommet des poteaux ©J.Millet/ccas

Mineur, monteur à EDF, syndicaliste, président de SLVie, aujourd’hui retraité… André Gdak tourne plusieurs pages à la fois. Une vie engagée dans le monde du travail et les Activités Sociales de l’énergie, pour lesquelles il continue à se battre.

« J’allais oublier mon titre le plus important : père Noël depuis au moins vingt ans ! » La première fois qu’André Gdak s’est affublé, pour les enfants d’agents, de la houppelande rouge et de la barbe blanche, il succédait à celui qui l’avait embauché à EDF, comme monteur à Avallon (Yonne). « Jean-Pierre Bonnetain, adjoint au chef de la Subdivision d’Auxerre, quelqu’un qui a compté dans ma vie », tient-il à préciser. « Rien ne me prédestinait à venir bosser à EDF », confie André, qui a passé son enfance à Rozelay, près de Montceau-les- Mines (Saône-et-Loire). Son grand-père était venu de Pologne, dans les années 1930, pour travailler dans les mines de charbon. Le père d’André a suivi le même chemin, puis André luimême, en 1982, après plusieurs petits boulots et un service militaire comme conducteur de char en Allemagne.

FRANC-PARLER
Les onze ans passés à la mine sont ses « meilleures années de boulot ». « J’ai fait sept ans de nuit. Il y avait une solidarité indestructible. En cas d’accident, les mineurs versaient une journée de salaire à la veuve », se souvient-il. Quand se profile la fin du charbon français, André étudie sa reconversion, opte pour EDF et déménage donc à Avallon, en 1993 : « Je suis tombé dans un petit site. On était 17 ou 18. J’ai toujours eu une activité polyvalente : branchement, exploitation, clientèle, relève… » Il s’engage syndicalement, se fait connaître pour son franc-parler avec les directeurs, et fera « vingt ans de CHSCT ».
En 1995, il est élu à la présidence de la SLVie de l’Avallonais : « J’ai eu le mandat jusqu’en mai 2016. Ce qui me plaisait, c’était d’organiser des activités pour les collègues. » Repas, marches, visites de musées mais aussi sorties canoë, rafting, karting… Aujourd’hui, André regrette la difficulté à impliquer les jeunes, trop souvent « plongés dans leur smartphone ». « Mais je n’attends qu’une chose, me rendre compte que j’ai tort », ajoute-t-il aussitôt. En tout cas, pas de danger qu’André, tout jeune retraité, se retrouve collé devant la télévision… Pétition « Je signe pour les Activités Sociales de l’énergie » en main, il fait signer les bénéficiaires de sa SLVie lors de la fête organisée fin août à Avallon et sera mobilisé dans les semaines à venir pour défendre ses Activités Sociales.

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