Sur 30 artistes francophones sélectionnés pour les Inouïs, tremplin du Printemps de Bourges, trois artistes ont séduit les jurys du 1er festival de l’année. Parmi eux, la rappeuse électro-pop Orē, auréolée du tout nouveau prix des Activités Sociales, et qui sera en concert dès cet été dans vos centres de vacances.
Qui dit Printemps de Bourges dit Inouïs. Eh oui ! Le premier festival de l’année offre depuis trente-trois ans l’occasion à des artistes francophones de bondir sur la route du succès grâce à ce tremplin. Partenaire historique du festival, la CMCAS Berry-Nivernais a décidé de renforcer les liens les unissant en mettant en place le premier jury des Activités Sociales au Printemps de Bourges. Les heureux élus, professionnels de la CCAS et bénéficiaires de la CMCAS Berry-Nivernais, étaient chargés de choisir dans la sélection « chanson française » l’artiste qui se verra offrir une tournée, dès cet été, dans vos centres de vacances.
Entre la visibilité du Printemps de Bourges et le coup de projecteur des Inouïs, les artistes attendent ce graal avec impatience. Eddy de Pretto, Christine and The Queens, Skip the Use, Zebda… : celles et ceux qui ont été précédemment couronnés ne se sont pas trompés en se présentant aux Inouïs… ni les Inouïs en les choisissant.
Imaginez nos trois gagnants de cette année quinze ans plus tard. Auréolés de succès et internationalement connus, ils reviennent, le temps d’un verre, sur leurs premiers pas. Une madeleine de Proust branchée en plein ampli.
28 avril 2033, dans un bar à Bourges
Assise la première, j’attends. Mes lunettes de soleil sur le nez, je tente de passer inaperçue dans cette ville devenue capitale de la musique pour quelques jours. Mon nom ? Orē ! À mon actif ? Dix albums, quatre tournées mondiales et des millions de disques vendus – enfin, disques… de la musique en ligne, plutôt. Ma réussite, je la dois à ce festival, à cette ville du Cher et à ses habitants qui ont su me révéler grâce au prix des Activités Sociales.
J’étais venue pour les Inouïs dans la catégorie « chanson française ». Force est de constater, après la divulgation des résultats lors de la conférence de presse de la promo 2018, que je n’avais pas fait mouche. L’électro et le hip-hop avaient été mis à l’honneur et c’est tant mieux. Moi-même rappeuse, j’avais applaudi à deux mains le prix du Printemps de Bourges sacralisant L’Ordre du périph, groupe majeur venant d’Île-de-France, comme moi.
La porte du troquet s’ouvre, les voici justement. Lunettes, casquettes, sweats… l’attirail au grand complet. Un bref salut, et les cinq gadjos se dirigent vers moi. Derrière eux, un homme vêtu de noir à l’air timide. C’est Apollo Noir qui vient vers nous de sa démarche mal assurée. Pourtant, il m’avait coiffée au poteau, ce fameux printemps 2018. Issu de la catégorie « électro », il avait raflé le prix du jury des Inouïs, rejoignant les Eddy de Preto, Fauve, Gojira ou encore Zebda au 7e ciel de la critique. Pour moi, ce fut juste un peu plus long.
En tant que vainqueurs du prix du Printemps et du prix du jury présidé par Dan Levy, l’auteur-compositeur-interprète de The Do, Apollo Noir et l’Ordre du Périph se sont partagé la tournée automnale des Inouïs et l’affiche du Mama Festival de Paris 2018. Pour les cinq autres dates (le Festival d’été de Québec, le Fnac Live Paris, les Nuits Botanique à Bruxelles et le Weekend des Curiosités à Toulouse), le choix avait été laissé aux organisateurs de les faire apparaître dans leur programmation. Ce qu’ils firent.
On se retrouve tous ensemble, la première fois en quinze ans. On prend le temps de revenir sur notre chance. Les Inouïs, c’était, à l’époque, 3 000 candidatures dans tout l’Hexagone et les pays francophones. Deuxième étape pour les sélectionnés ? Cinq conseillers artistiques venus nous jauger localement grâce aux différentes antennes régionales du dispositif. Après cet écrémage, il ne restait plus que la crème de la crème, soit 150 artistes divisés en cinq catégories : électro, hip-hop, chanson française, hybride (pop, électro et hip-hop) et rock. Ensuite, c’était à nous de jouer et ça, croyez-moi, on sait faire !
Avec mon manager Paul et Bozeck à l’orchestration musicale (samples, beat et percussions électroniques), nous avions mis une bonne ambiance au 22, une des deux salles des Inouïs du Printemps. Malgré tout cela, nous n’avions pas fait l’affaire. Enfin… c’est ce que l’on croyait. Revenus chez nous, nous avions reçu l’appel inespéré de la CCAS. Un autre prix existait et c’est grâce à un jury composé de bénéficiaires de la CMCAS Berry-Nivernais que nous avions pu traverser l’Hexagone à la rencontre d’un public provenant des Industries électriques et gazières. Si tu ne peux pas entrer par la porte, passe par la fenêtre ! Celle-ci se transforma pour nous en magnifique baie vitrée.
Voici l’histoire quasi véridique des trois gagnants. Quasi, car tout est encore à faire et pour cela nous comptons sur vous pour accueillir, dès le mois de juillet, Orē et sa « team » pour des concerts mythiques au sein de vos centres de vacances. La CMCAS Berry-Nivernais et le Printemps comptent réitérer l’aventure du prix des Activités Sociales dès l’année prochaine, afin de hisser le plus haut possible l’artiste de votre sélection. Pour rejoindre le jury et assister aux concerts des Inouïs, contactez la CMCAS de Berry-Nivernais. Cette initiative s’ajoute à celle, déjà effective, de la colo du Printemps.
Cette année encore, la colo Printemps de Bourges a réuni treize jeunes, neuf filles et quatre garçons, autour d’un dénominateur commun : la musique. Âgés de 15 à 17 ans, ils ont pu s’immerger dans cet univers pendant la dernière semaine du mois d’avril. Ateliers, débats, conférence, détente mais aussi rencontre avec un artiste (Gaël Faure) et visite complète du site du Printemps de Bourges (même les espaces VIP !), leur temps a été bénéfiquement employé. Herland Ngama, directeur de cette colo, ne tarit pas d’éloges en repensant au groupe. « Ce fut l’un des meilleurs que j’ai jamais eus, des jeunes motivés, réactifs et respectueux… » On dit que la musique fédère et adoucit les mœurs, le Printemps, lui, en a fait sa doctrine !
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