Parce que la période est trop sombre, les CMCAS Toulouse et Languedoc ont maintenu le spectacle de Noël malgré le confinement. C’est derrière leur écran que les petits bénéficiaires découvriront les aventures de Passepartout, personnage central d’un spectacle de rue que sa créatrice Solène Junique, de la compagnie Quart de Tour, a spécialement adapté pour l’occasion.
L’ambiance est décontractée. Appuyé sur le traineau du Père Noël, Benoît Castel, président de la CMCAS Toulouse enregistre avec son homologue du Languedoc, Patrick Coulet, une petite intervention qui sera diffusée en préambule du spectacle de Noël que les deux CMCAS offrent à leurs jeunes bénéficiaires, en ligne. « Ce spectacle, c’est un peu notre façon de rebondir sur la situation sanitaire. Nous ne voulions pas que les enfants soient privés de la magie de Noël », insiste Benoît Castel. « En maintenant le spectacle de Noël, cela nous permet aussi, à notre niveau, de soutenir le spectacle vivant qui traverse une période très difficile », précise Patrick Coulet.
« Continuer de donner du rêve aux jeunes enfants »
L’idée de ce Noël pas comme les autres a germé au sein de l’équipe études et développement à la CCAS Occitanie, composée de Lucie Baros, Nelly Sablé et Séverine Dougnac-Feuillerat. « En accompagnant nos enfants à l’école, nous sommes passées entre deux gendarmes armés de mitraillettes : on a regardé nos enfants, avec leur masque sur le nez, et on s’est dit que nous devions maintenir le spectacle de Noël, que la période était terrible pour les jeunes enfants et qu’il fallait leur donner du rêve » témoigne Séverine Dougnac-Feuillerat, responsable de l’équipe.
Elle contacte alors des compagnies de théâtre, mais la plupart refusent que leur spectacle soit filmé, argumentant que le théâtre est avant tout un art vivant. Nous sommes début octobre. Quand le deuxième confinement est annoncé, des compagnies se ravisent et la rappellent. Parmi les propositions, une retient son attention : la compagnie Quart de tour, basée à Séverac-le-Château dans l’Aveyron, propose d’adapter son spectacle pour qu’il passe mieux à l’écran.
Un hymne à la tolérance
« J’ai créé le spectacle ‘Passepartout’ voici trois ans. Ce spectacle à l’origine était sans décor et j’étais seule sur scène », raconte Solène Junique. Pour cette nouvelle version, elle a fait appel à un musicien multi-instrumentiste, Laurent Biron, pour qu’il compose des univers sonores différents quand le personnage qu’elle interprète, Passepartout, change de monde.
Passepartout rêve d’un monde multicolore, mais ne rencontre que des mondes avec chacun une histoire et une couleur différentes. À la fin, après en avoir vu de « toutes les couleurs », elle se rend compte « qu’on a tous deux yeux, un nez et une bouche ».
La société LumFilms a découpé le spectacle en plusieurs scènes et y a ajouté des animations entre les séquences pour rendre l’histoire encore plus dynamique. Conçu pour les enfants à partir de cinq ans, ce spectacle est un hymne à la diversité et à la tolérance.
Pour rappeler que Noël est aussi un moment de solidarité, dans leur introduction, Patrick Coulet et Benoît Castel sont entourés du Père Noël « rouge » que l’on ne présente plus, et du Père Noël « vert » du Secours populaire français, avec lequel les deux CMCAS ont noué un solide partenariat.
Chaque enfant bénéficiaire des deux CMCAS recevra donc une invitation du Père Noël cosignée par les présidents (par mail pour le Languedoc, par mail et courrier pour Toulouse). Un lien de connexion renverra sur la page YouTube des Activités sociales de l’énergie. Pour des raisons de droits d’auteur, ce spectacle visible du 16 décembre au 3 janvier ne sera pas public.
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