Une dizaine de bénéficiaires rencontrés à la maison familiale de Merlimont (Pas-de-Calais) et à celle de Trébeurden (Côtes-d’Armor) nous livrent leur vécu.
« Partir, ça permet de tout couper. On laisse derrière nous notre résidence, nos affaires… À quatre, nous sommes un peu sur une île déserte. On discute plus, on joue davantage, on se raconte des histoires, sans être pollués par les écrans, l’ordinateur… Nous sommes dans une petite bulle mais je prends aussi un grand plaisir à rencontrer des collègues. Ce sont toujours des vacances bien méritées, que nous prenons avec sérénité. » Philippe Perry, agent EDF à la centrale de Cattenom (CMCAS Thionville)
« J’ai besoin d’avoir des étapes, des cycles dans l’année : un cycle de travail, un cycle de repos. Dans la journée, il y a la vie professionnelle, et le soir il y a une deuxième vie qui commence à la maison, avec les enfants. Il faut tenir ! Dans la vie parisienne, on passe beaucoup de temps dans les transports. Les vacances, c’est un temps pour souffler. Pour bricoler à la maison, faire des courses, prendre des rendez-vous, faire des sorties en famille. C’est un temps pour sortir du carcan quotidien imposé par le travail. » François Marec, chargé d’affaires EDF à Saint-Denis (CMCAS Seine-Saint-Denis)
« Dans l’année, on n’a pas beaucoup de temps pour nous. Il faut emmener les enfants à leurs entraînements et à leurs compétitions de handball presque tous les jours. Les vacances, c’est important et nécessaire par rapport à la vie parisienne. Chez nous, il faut 40 minutes pour faire 2 kilomètres. Il y a aussi la pollution visuelle : des immeubles, des routes, des zones industrielles partout. Ici, à Trébeurden, le regard porte loin. Et l’avantage, c’est que le portable ne passe pas bien (rires). On change de rythme, on prend le temps. Le temps de ne rien faire par exemple… » Sophie Couturier, acheteur junior à la CCAS (Seine-Saint-Denis)
« Toute l’année, il y a des horaires à respecter, les contraintes de l’école, les activités extrascolaires, le mari qui travaille à 35 km de la maison… Ici, en maison familiale, le seul horaire à respecter est celui des repas. On rencontre des gens d’autres régions et on ne parle pas forcément de boulot. Les vacances, c’est une coupure : plus de télévision, plus d’infos ! » Pascal Mounié, agent ErDF-GrDF (CMCAS Seine-et-Marne)
« Chaque année, nous passons un week-end entre copines ; ça fait du bien. Stella-Plage une année, Paris une autre, Merlimont cette fois-ci… On laisse enfants et maris. Nous sommes comme des ados qui partent en colo, excitées comme des puces. On se taquine tout le temps. C’est une parenthèse pour nous ; c’est un rituel. On s’amuse bien. On n’a pas de complexes : on se connaît tellement. C’est bon pour le moral. » Delphine Delomel-Leroy, agent GrDF Nord-Ouest (CMCAS Nord Pas-de-Calais)
Samy Archimède