Journée familiale à Bort-les-Orgues (Corrèze), ce 16 juillet, pour une centaine de vacanciers venus des centres CCAS de Super-Besse et de Pleaux. Au programme, baignade, accrobranche, balade en bateau, et surtout initiation au yoga dansé, en plein air. Invitation à la zen attitude avec Manjushree.
Ils sont une trentaine, de tout âge, s’évertuant à prendre la posture du scorpion, du lotus ou plus simplement des exercices de relaxation. Un bosquet d’arbres tout proche les protège du soleil, presque à son zénith. En contrebas, le lac de Bort-les-Orgues apporte un semblant de fraîcheur dans cette chaleur étouffante. Sur la rive, le Château du Val, forteresse du 13ème siècle, rendue célèbre en 1960 avec le film « Le Capitan », se dresse, majestueux. Dans ce décor de carte postale, plus propice à la baignade et au farniente, la bande d’énergumènes continue de s’agiter… doucement, au rythme des inspirations et expirations. « Allongez-vous. Mains sur le ventre, inspirez, bloquez puis soufflez lentement », leur enjoint Manjushree, prof de yoga et de çarya (danse indienne). « Sentez votre corps s’élargir, votre dos s’étirer. C’est un travail de purification qui a pour but d’évacuer les ondes négatives et de vous approprier l’énergie de la terre ».
Dans le cadre des activités physiques et sportives, Manjushree intervient dans les centres de vacances CCAS pour faire découvrir aux vacanciers le yoga associé à la danse indienne et surtout leur en révéler les vertus et autres bienfaits. Le principe est simple : il s’agit de « d’apprendre à lâcher prise pour les préparer à profiter pleinement de leurs vacances ; en gros, leur faire gagner une semaine d’adaptation », affirme la danseuse. « C’est avant tout un cours de bien être accessible à tous quelque soit leur condition physique, avec l’idée que chacun puisse y trouver du plaisir », insiste-t-elle. Et ce, sans forcer ni se faire mal, mais grâce à des exercices de respiration, de relaxation, des étirements tout en délicatesse !
« On va peu à peu déverrouiller les articulations, débloquer les tensions, éveiller en douceur le corps à une pratique plus sportive à laquelle les gens ne sont pas habitués », précise la jeune femme. Une excellente mise en condition physique. « Le corps est un microcosme ; chaque mouvement a une incidence, des répercussions », prévient Manjushree, encourageant les bénéficiaires à « écouter leur corps, à se laisser porter vers des sensations nouvelles ». En un mot, se réconcilier avec lui. Mais le mental est tout aussi fondamental.
A présent, debout, bras tendus vers le ciel, mains jointes au-dessus de la tête, les participants prennent la posture de l’arbre. « Fermez les yeux. Essayez de visualiser les obstacles pour les contourner, conseille la danseuse. Laissez couler les choses afin de vous sentir plus léger ». Le yoga associé à la danse dite de diamant vise à la sérénité, ou du moins à la quiétude, en se débarrassant des ondes néfastes à notre équilibre pour s’emparer des énergies positives offertes par la nature. Mais Manjushree n’est pas magicienne. Un travail sur soi est nécessaire. « Je montre aux gens comment jardiner. Il leur appartient que la fleur s’épanouisse ensuite », nuance-t-elle. Et de poursuivre « Avant d’être une pierre précieuse, le diamant est un bout de carbone façonné au fil du temps. La danse du diamant à laquelle j’initie les vacanciers est basée sur le même principe. C’est un moment à soi propice à évacuer les tensions, à libérer ses émotions ».
« Ça permet de s’ouvrir au monde. Je me sens reposé, zen », constate Christophe Manceau, 38 ans, après sa première séance. L’agent ErDF (CMCAS Anjou-Maine) qui pratique les arts martiaux, a été totalement réceptif à ces flux énergétiques que le yoga aide à faire circuler pour se sentir mieux. Béatrice, sa femme, a apprécié. «Les mouvements sont à la fois rigoureux et pas si difficiles à faire même quand on n’est pas sportif. Bon, j’étais pas totalement concentrée car je surveillais mes enfants du coin de l’œil mais ça m’a fait un bien fou. En plus, on est dans un cadre propice à s’évader ». Christian Sippel, dit « Chouchou », était quelque peu réfractaire. « J’ai essayé pour faire plaisir à Hélène, ma femme. Et c’est plutôt pas mal. Ça semble efficace pour travailler le souffle », avoue le retraité (CMCAS Berry- Nivernais), en vacances à Super-Besse. Premier cours de yoga pour Katia Sage, agent administratif de 41 ans, à Lyon. « J’avais déjà essayé la sophrologie mais jamais le yoga. Compte tenu de mon handicap moteur, je suis assez raide. Mais je peux malgré tout pratiquer », explique la jeune femme. « J’ai été particulièrement sensible à cette philosophie des énergies positives et négatives. Ça fait du bien de pouvoir se lâcher un peu et laisser remonter ses émotions. Même si je n’ai pas pu faire tous les exercices, je ressens un réel mieux-être », confie-t-elle.
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